Madame, Monsieur,

Je vous félicite pour donner la possibilité aux citoyens de pouvoir exprimer et déposer leurs souhaits. C'est une excellente initiative que je ne manquerai pas faire connaître à des élus cantonaux ou communaux ainsi qu'aux personnes que je sais être passionnées par la politique.

Nonobstant, je tiens à vous mettre en garde. Changer la Suisse, comme votre titre l'indique n'est pas chose aisée, tant s'en faut. Outre, l'échange de mail avec Mme Martha Nussbaum que j’ai transmis en pièce jointe, je me suis permis d'y ajouter la réponse d'Andrea Caroni, Conseiller national de 2011 à 2015 et Conseiller aux Etats de 2015 jusqu'à ce jour.

Comme vous pourrez le constater, j'ai en grande parti élaboré une motion qui avait été déposée au Conseil national et qui concernait des certificats de travail pour les militaires. Bien qu'acceptée au Conseil national, elle n'a pas passé la rampe au Conseil des Etats : https://www.vbs.admin.ch/fr/actualites/annonces/parlement.detail.news.h…

L'échange de mail que j'ai eu avec la philosophe contemporaine Martha Nussbaum vous permettra de comprendre les tenants et aboutissants de ma réflexion. Madame Nussbaum est enseignante de Philosophie du Droit à l'Université de Chicago et a rédigé un ouvrage intitulé "Les émotions démocratiques : Comment former le citoyen du XXIe siècle ?". C'est suite à la lecture de ce livre que je me suis permis de la contacter.

En effet, j'estime que l'étudiant suisse est confronté à un choix de carrière trop précoce et ne dispose pas de suffisamment d'informations au moment de le faire. Comme je l’ai indiqué à la Professeure Nussbaum, j’ai récemment découvert des professions telles qu’infirmier en diabétologie ou psychiatrie qui m’aurait probablement attirée si j’avais eu connaissance de leur existence.

Quelles sont les solutions pour remédier à cet état de fait ?

- Créer un panel/fascicule/manuel exhaustif de toutes les professions existantes et qui soit mis à jour régulièrement
Je me tiens prêt à prendre de mon temps pour co-rédiger un ouvrage avec un parlementaire ou l’une de ses connaissance. Pour ma part, je vais sonder Mme Amarelle afin de voir si elle est disposée à le faire sachant que son excellent livre sur le Droit suisse est utilisé dans de nombreuses écoles de commerce et d’écoles qui forment des apprentis. C’est le cas pour l’Ecole de commerce de Delémont ainsi que la Division artisanale du CEJEF à Delémont dans lesquels j’ai effectué de nombreux remplacements en tant qu’enseignant de Droit et de culture générale.
- Vue d'ensemble du système éducatif suisse : analyses et explications avec les enseignants responsables de classe du tableau illustratif présent sur cette page : https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/formation/l-espace-suisse-de-for…
- Fascicule contenant l'éventail de toutes les Hautes écoles et Universités suisses
- Fascicule contenant l'éventail de toutes les formations certifiantes en Suisse
- Fascicule contenant l'éventail de toutes les formations continues en Suisse

Les éléments précités constituent une base solide mais probablement non exhaustive de ce qu’il serait opportun de communiquer aux étudiants avant leur départ de l’école obligatoire.

Meilleures salutations,

Gjon Haskaj

PS : s’il s’avère que dans les prochaines années un parlementaire ou l’un de ses proches s’attribue les idées précitées ou publie un ouvrage similaire à celui que j’ai mentionné auparavant, je ne le prendrai pas mal, tant s’en faut. Si c’est un corollaire indispensable à ce que lesdites idées se concrétisent, ce serait une bonne nouvelle pour la Suisse et ses citoyens.