Dans notre société, le problème du tabagisme reste important et constitue l'un des principaux défis auxquels la Confédération est confrontée. En effet, selon l'Office fédéral de la statistique, 24 % de la population suisse est dépendante à la nicotine, alors que certains pays comme la Suède sont sur le point de passer sous le seuil symbolique des 5 % et de devenir officiellement des pays « smoke-free ». De plus, le rapport publié l'année dernière par la Fondation suisse Addiction confirme une tendance négative dangereuse, avec une augmentation de la consommation de tabac chez les jeunes. Les chiffres et les statistiques ne présentent pas la Suisse sous un jour favorable, bien au contraire. Nous sommes à la traîne, car la politique de lutte contre le tabagisme n'est pas encore aussi efficace qu'elle devrait l'être. Il est donc urgent d'agir de manière concrète et plus directe. C'est pourquoi je propose d'augmenter le taux d'imposition sur le tabac, qui est actuellement de 59 %, à un niveau qui sera fixé ultérieurement. Le taux actuel en Suisse est le plus bas d'Europe et se situe bien en dessous des 75 % recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une telle mesure rendrait les cigarettes plus chères, ce qui inciterait de nombreux fumeurs à envisager d'arrêter de fumer. Cela permettrait de réduire le nombre de cigarettes consommées par jour et l'État disposerait de plus de fonds pour financer une prévention plus efficace. En outre, il convient de rappeler que la taxe sur le tabac représente une part importante du financement de l'AVS, de sorte que cette initiative pourrait également s'avérer utile et intéressante de ce point de vue.