Application santé – Opportunités et risques

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Science and You-th
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Je m'appelle Oliver Glassey et je travaille à la faculté des sciences sociales et politiques, Université Lausanne. Vous pouvez en savoir plus sur moi ici.

 

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Science and You-th lun 18/05/2020 - 08:52

Questions:
Pourquoi avoir un e-bracelet alors que on a des médecins ?
Pourquoi trouve-t-il aussi intéressant l’application de la santé ?
Est-ce que le bracelet a déjà été essayé ?
(Mariana, Laly, Nour, Katia )

Olivier Glassey dim 24/05/2020 - 09:50

Dans le scénario, l’appareil ne remplace pas le médecin, mais le complète. L’e-bracelet fournit des informations et des conseils de santé autant de fois qu’on le souhaite sans avoir un rendez-vous, sans être souffrant. Par contre, l’appareil est incapable de dialoguer avec la personne comme le ferait un-e spécialiste.
Une partie de l’intérêt que suscite ce type d’appareil c’est l’idée du « self-tracking » (automesure); c’est-à-dire la possibilité de récolter nous-mêmes des données sur notre état physique pour améliorer notre qualité de vie. Cela donne à l’individu plus de moyens d’agir vis-à-vis de sa santé, mais cela peut aussi donner l’illusion que tout est contrôlable par lui.
De nombreux appareils et applications proposent déjà une partie des fonctions décrites dans le scénario. Cependant, un e-bracelet tel qu'imaginé ici n'existe pas encore d’une manière aussi finalisée.

Science and You-th mar 19/05/2020 - 18:11

Merci pour vos arguments pour et contre le scénario. Vous les trouverez sous la rubrique "Arguments pour" ou "Arguments contre".

Comment peser les arguments ? L'éthicien Jean Daniel Strub est une source d'inspiration pour la suite de la réflexion.

Regardez les vidéos de Jean Daniel. https://www.engage.ch/fr/science-and-youth-fr/news/science-and-youth-fr…

Ensuite, donnez votre vote : quel argument approuvez-vous, lequel ne l'approuvez-vous pas ?

Vous pouvez voter sur chacun des arguments dans tous les quatre scénarios. Vous pouvez également ajouter des arguments supplémentaires ou des questions dans le champ de commentaire.

alessianydegger lun 25/05/2020 - 21:33

je suis d’accord avec leur avis

patrick.linder… mer 27/05/2020 - 11:43

Je suis désolé pour mon retard. Si vous avez des questions ou voulez continuer la discussion, n'hésitez pas de me contacter.
Bien cordialement,
Patrick Linder

Description du souhait

Voici mon scénario pour 2050 sur le thème des applications santé.

29 avril 2050, 7h30. Mon e-bracelet émet une légère vibration. Je ne suis pas encore bien réveillé, mais je reçois déjà mon premier bulletin de santé personnalisé quotidien. Comme pour la météo, cette journée s’annonce radieuse, car toutes les mesures de mon activité physique de la veille se trouvent dans la norme. Un seul indicateur orange clignote sur le cadran: celui du nombre d’heures passées devant un écran. Cette petite alerte m’indique que si je continue je risque d’augmenter de 10% ma fatigue nerveuse. Le système m’informe d’une étude conduite sur 50 millions de personnes pendant 20 ans. Cette étude a montré que les individus ayant des données génomiques comparables aux miennes et qui passaient autant de temps devant les écrans avaient 10 % de risque en plus de perdre une partie de leur acuité visuelle à l’âge de 70 ans. 

Dans les secondes qui suivent je reçois automatiquement une offre de l’assistant électronique de mon médecin personnel qui est le seul avec qui je partage mes informations de santé : si je suis d’accord de réduire ma consommation d’écran pendant les deux prochains mois je recevrai une entrée gratuite au musée d’histoire de Fortnite.  J’hésite à accepter l’offre, car je me souviens avec nostalgie comment ma mère me parlait de cet ancien jeu de sa jeunesse. Finalement, je refuse l’offre. J’ai trop de choses à finir pour mes cours en réalité virtuelle même si je prends le risque de me faire réprimander lors de ma prochaine visite médicale.

Alors que je me prépare un petit déjeuner équilibré en suivant les indications de mon bracelet, mes deux colocataires, Alex et Sabine, débarquent dans la cuisine que nous partageons.

Il y a d’abord Alex qui ne porte pas d’e-bracelet, il a fait le choix d’être un « no-data ». Cela signifie qu’il refuse de laisser ou de partager des traces numériques ou génétiques. Alex n’utilise que des appareils simples et non connectés, car il doute des technologies censées garantir l’anonymat. Il se méfie des formes d’exploitation commerciale de ses informations, mais surtout il n’aime pas comment les algorithmes de la santé cherchent à influer sur ses habitudes mêmes si c’est, soi-disant, pour son propre bien. En 2050, les « no-data » sont encore tolérés, mais de nombreuses personnes les perçoivent d’un mauvais œil. En refusant de partager leurs données, ils privent les chercheurs et leurs intelligences artificielles (IA) de ressources pour produire de nouvelles connaissances médicales. En plus, on leur reproche de coûter plus cher, car il s’avère plus difficile de les avertir des dangers potentiels ou de nouveaux traitements les concernant.

Sabine, elle, a opté pour une optique radicalement différente. À l’âge de sa majorité, elle a signé un contrat « couverture totale » avec une grande entreprise pharmaceutique. Elle souhaitait contribuer aux avancées de la recherche privée. Elle a octroyé à cette entreprise les droits exclusifs sur toutes ses données de santé pour 50 ans. En retour, elle bénéficie de primes d’assurance nettement plus basses que la moyenne et elle reçoit de manière prioritaire les nouveaux traitements que développe cette entreprise. Cependant, elle doit suivre de manière très stricte les indications fournies par l’IA de sa santé personnalisée. Tout écart trop marqué se traduit en une augmentation mécanique de ses primes d’assurances.

Il est 8h le 29 avril 2050, je bavarde paisiblement avec mes 2 colocataires en buvant du café. Si cette diversité d’attitude envers la santé est souvent prétexte des disputes animées entre nous, aujourd’hui nous arrivons encore à cohabiter.

Motivation

Je veux discuter ce scénario avec les jeunes parce que...

... les choix qui seront fait dans le domaine du partage des données personnelles et médicales comportent à la fois des promesses d'avancées médicales majeures mais aussi des risques liés aux renforcement possible d'inégalités et à la manière de penser notre autonomie et notre liberté individuelle.

Développez des arguments pour et contre le scénario

  1. Discutez du scénario dans votre groupe. Ce scénario devrait-il se concrétiser en 2050 ? Quels sont les arguments pour que ce scénario soit souhaitable pour notre société ? Quels sont, selon vous, les arguments qui s'y opposent ?
  2. L'utilisation d'applications de santé est déjà en cours de discussion, par exemple en ce qui concerne le coronavirus. Cherchez des informations plus détaillées à l'aide les liens ci-dessous.
  3. Connectez-vous ou enregistrez-vous sur engage.ch afin que vos arguments soient immédiatement visibles.
  4. Notez au moins 3 arguments pour et 3 arguments contre dans le champ "commentaire".

Liens pour la recherche

 

Arguments pour

Voici les arguments des jeunes en faveur ce scénario:

Peut sauver des vies (annonce de graves maladies) (Kawin, Sarah, Alessia )
Permet de se limiter (manger moins gras, etc.) (Kawin, Sarah, Alessia )
Peut faire avancer la médecine (comprendre de nouvelle maladie) (Kawin, Sarah, Alessia )
On peut prevoir nos maladies. (Albertina)
On peut aider des gens. (Albertina)
On peut rassurer les gens. (Albertina)
C'est assez réaliste comme sujet.
Vu que la science et l'informatique évolue tous les jours il est possible de réaliser le e-bracelet.
Le faite qu’il explique comme si c’était un journal.
C’est réalisable qu’un bracelet nous réveille.
(Mariana, Laly, Nour, Katia )

Arguments contre

Et voici les arguments des jeunes qui s'opposent à ce scénario :

On vit plus au jour le jour. (Kawin, Sarah, Alessia )
Gâche des opportunité à cause de l'application. (Kawin, Sarah, Alessia )
On peut s’inquiéter pour rien. (Kawin, Sarah, Alessia )
contrôle continu (Albertina)
des données qu'on donne à une application. (Albertina)
hackers et scam (Albertina)
Mais je trouve que c’est trop précis par rapport au contexte.
Le scenario est pas réalisable car comment on va faire pour que sur le e-bracelel on télécharge autant de données?
C’est beaucoup trop énorme comme idée. Ce n’est pas réalisable qu’un bracelet nous donne l’information.
(Mariana, Laly, Nour, Katia )

Timeline

17.04.20

Souhait reçu.